Finance islamique au Sénégal : Mamadou Moustapha Bâ liste les jalons posés par le président

Conscient de l’importance de la finance islamique pour impulser l’économie du pays, le chef de l’Etat a fait de nombreux efforts, si l’on en croit le ministre des Finances et du Budget. «Le Sénégal, sous l’impulsion du président de la République, Macky Sall, a fait des choix stratégiques en faveur du waqf», a indiqué Mamadou Moustapha Bâ, qui cite ainsi «l’adoption en 2015, d’une loi sur le waqf et la mise en place en 2017, d’une structure opérationnelle dénommée Haute Autorité du Waqf (HAW), devenant ainsi le premier pays de l’Afrique subsaharienne à se doter d’un cadre juridique et institutionnel sur le waqf».

A ces acquis, viennent s’ajouter «l’octroi d’avantages fiscaux au waqf public et au waqf d’intérêt public, notamment l’exonération du droit d’enregistrement et de l’impôt sur le revenu» ; la mise en place du Projet d’Appui à la Modernisation des Daara (PAMOD) avec une composante waqf pour prendre en charge le fonctionnement des 64 Daara construits et équipés par la BID, à travers le Waqf public Daara moderne, qui vise la construction d’un immeuble Haut Standing de R+16 d’un coût global de 20 millions de dollars sur financement de la BID» et «la constitution du waqf public monétaire et du waqf public agricole, qui va démarrer par l’aménagement et l’exploitation d’une assiette foncière de 50 ha dans la région de Matam».

Le ministre des Finances et du Budget, qui présidait avant-hier l’atelier régional de partage des connaissances et de validation du programme de coopération régionale pour le développement des écosystèmes nationaux du Waqf en Afrique de l’ouest et du centre, a indiqué que le gouvernement ne compte pas s’arrêter à ces réalisations. «L’Etat va appuyer le processus de révision de la loi relative au waqf, visant une efficacité plus accrue du mécanisme. En outre, le Sénégal a consenti, pour l’exercice 2023, une dotation initiale d’un milliard de FCfa en faveur du Fonds public waqf monétaire. Ainsi, les produits générés par ce Fonds permettront notamment, d’assurer la couverture maladie universelle à 100 000 apprenants des Daara», a-t-il dit.

Pour l’argentier de l’Etat, repris par L’AS, la «mise en place d’un programme de coopération régionale dans le domaine du waqf, constitue une ambition volontariste qui se justifie au regard du contexte actuel de nos économies, caractérisé par les défis liés à l’inclusion socio-économique des couches vulnérables et à leur accès à des services financiers diversifiés et adaptés. Ces défis majeurs pour nos pays doivent nous amener à explorer les opportunités offertes par la finance islamique en termes de diversification des instruments de financement et d’inclusion. En effet, la finance islamique suscite un engouement croissant dans le monde, notamment dans les pays occidentaux comme la Grande Bretagne où, en 2020, une trentaine de banques islamiques étaient déjà actives à Londres et une cinquantaine d’obligations islamiques (sukuk) avaient été émises, pour une valeur de 40 milliards de dollars».

La rédaction de Sénégal Info

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