Communiqué controversé : Me Moussa Sarr corrige le procureur de la République
Le procureur de la République s’est attiré les foudres des avocats de l’activiste Guy Marius Sagna et du journaliste Adama Guèye.
Voulant, dit-il, «prévenir la propagation d’informations parcellaires ou inexactes» sur ces dossiers pendants, le maître des poursuites est, selon les robes noires, le premier à se singulariser dans ce sens, à travers son communiqué de presse.
Prenant la balle au bond, Me Moussa Sarr, l’avocat de l’activiste et membre de France Dégage Guy Marius Sagna, rétablit la vérité des faits, à la suite du procureur.
«Contrairement au délit de diffusion de fausses nouvelles qui est mentionné dans le communiqué du procureur de la République, mon client (Guy Marius Sagna)? qui fait l’objet d’une information judiciaire devant le premier cabinet d’instruction, n’est pas poursuivi pour le délit de fausses nouvelles prévu par l’article 255 du code pénal, mais pour celui de fausse alerte au terrorisme prévu par l’article 429 bis du code pénal», corrige-t-il.
Mieux, signale l’avocat, «aussi bien les faits qui sont allégués dans le communiqué que les propos qui sont prêtés et reprochés» à son client, ne peuvent engager sa responsabilité pénale. Car, lance Me Sarr, «en matière pénale, pour engager la responsabilité de quelqu’un il faut qu’il soit l’auteur des faits ou des propos qui lui sont reprochés».
«Dans le cas en l’espèce, Guy Marius Sagna n’est pas l’auteur du post, il n’est pas l’auteur du contenu du post, qui est un texte liminaire du mouvement France Dégage, qui a été lu lors d’une conférence de presse et lors de laquelle Guy Marius Sagna n’était pas sur le présidium», renseigne Me Sarr.