Baaba MAAL,Un artiste talentueux et populaire, d’envergure internationale, aux succès inusables Par Ibra Ciré NDIAYE
Dans une âpre et interminable bataille de positionnement dans le domaine culturel et artistique où les talents se bousculent, Baaba Maal, patient et méthodique a su garder le cap sans se prendre les pieds sur les fils du micro et de la sonorisation qui l’accompagne. C’est sur les terres du Fouta-Toro et de Saint-Louis du Sénégal où certains ont connu aussi des parcours artistiques que Baaba Mal, élève au lycée Charles De Gaulle a fait entendre sa voix et le son de sa guitare. C’était à l’âge où des irruptions acnéiques faisaient de certains adolescents où jeunes majeurs des « monstres » repliés sur eux-mêmes. Ce n’était pas le cas de l’artiste dont nous célébrons le savoir-faire et le savoir-être.
Sur les quais de Podor, sa ville natale, accostait le Bou El Mogdad qu’il a aussi chanté, évoquant le temps d’aurevoir d’une dulcinée (« ndeke Buuyel wullino, djeewo gaabdhamwayniima : l’avertisseur sonore ou corne de brume du bateauannonçait les aurevoirs avec celle-ci ») ; ce chant évoque les déchirements liés aux instants de séparation avec l’être aimé.
Ce bateau est associé à El Haj Bou El Mogdad Seck, interprète auprès des gouverneurs de l’administration coloniale à Saint-Louis de 1853 avec les gouverneurs, Louis Léon César Faidherbe et Auguste-Léopold Protet, à 1880 avec le gouverneur Louis Brière de l’Isle.
Mais revenons dans Podor et son cœur de Ville (Biir-Podor), lieu de naissance de l’artiste qui a grandi à Ndioum et de résidence d’un érudit religieux, Feu Baaba Ndiongue, son homonyme (compagnon d’El-Haj Malick Sy et d’El-Haj Seydou Nourou Tall) dont la flamme du savoir est assurée par l’humble Cheikh Baaba Ndiongue qui m’eut dit tout sourire,dans mon adolescence insouciante : « Tu seras Docteur comme ton homonyme » : j’étais en classe de 6ème. Je lui exprime ma profonde reconnaissance ainsi qu’aux habitants de Podor (des quartiers Laaw-Demba, Biir-Podor, Thiofi et Souyouma). L’hospitalité et l’affection que j’ai vécues à Podor qui m’a chéri est, une fois de plus l’œuvre de mon homonyme le Docteur Ibra Mamadou (paix à son âme) que je ne remercierai jamais assez et à qui le Sénégal doit beaucoup.
Issu d’une famille et d’un lignage nobles habitués à être honorés par des artistes, Baaba Maal, « rebelle de tempérament discipliné » sort de l’ordinaire sans brutaliser personne ; sa voix bouscule les codes et s’inscrit dans une originalité exceptionnelle.
Le pater familias non emballé au début par le choix de son descendant sera conquis par le talent de son fils qui a chanté Taara, chant dédié à El-Haj Omar Foutiyou Tall (et d’autres productions plus tard dédiées à la descendance de celui-ci) au son du hoddu de Cheikh Tibou Ibra Farba Samb (Cheikh Amadou Tidiane Sambou à l’état-civil) : c’est le premier enregistrement officiel de Baaba Maal en 1977. Sa voix et le hoddu de Cheikh Tibou qui l’accompagne font vibrer sans grésiller les ondes de l’ORTS qui comptait Samba Thiam parmi ses professionnels assidus et ponctuels ; le hoddu, un luth monocorde, un instrument mélodique d’origine peule, wolof et touareg dont le jeu produit une gamme pentatonique. Le professeur Pascal Bokar Thiam explique que cet instrument est l’un des premiers du blues qui serait l’ancêtre du banjo américain ; de taille variable, le hoddu a été développé par les Manding du Mali et de la Guinée qui en ont fait un instrument à 5 cordes. Conquis par le talent et la portée du message de son fils, le père valide le projet, et balise par la grâce divine le parcours de son descendant. Ce test de crédibilité réussi et validé par le patriarche, ouvre des perspectives et scelle d’autres enjeux. Baaba Maal s’appuie sur une rampe où le risque de repli sur sa culture d’origine peut faire déraper et glisser vers un certain nombrilisme ethnocentriste. Mais,l’artiste n’a jamais perdu l’équilibre. Il chante aussi bien en peul qu’en wolof et délivre des messages aux femmes et aux hommes de ce monde déchiré par des égoïsmes de tout genre. Il arpente le Fouta-Toro, séjourne en résidence artistique notamment avec Mansour Bocar Baïdy Bocar Seck à Goudiri-Village dans le Boundou de Sy Malick Daouda (1650-1699) de Souyouma (Podor) premier Alamami de cette contrée géographique et y rend hommage notamment à Toumani Modi Toumani Astaurou, ami de Samba Hawoly Seck, dans l’album Baayo à travers « Samba Dogata » ; il s’agit bien de Samba Guéladio Diégui, « monstre » né des Déniyanké et des Satigui.
Sur le plan musical, Baaba Maal associe la kora et la guitare au son de Alamari rythme que jouent les « griots » depuis le temps des Déniyanké commençant vers 1495 et qui se perpétue de nos jours.
Architecte d’un édifice culturel et artistique inusable et d’envergure internationale Baaba Maal évoque en filigrane dans ses productions l’inséparabilité systémique des valeurs endogènes et des progrès qui éclairent sur les connexions entre les humanités et la citoyenneté. Auteur, compositeur, interprète et guitariste, Baaba Maal cofondateur de DaandéLégnol, créé en 1985, a un parcours époustouflant et s’affiche en porte-voix du patriotisme africaniste qui ne laisse personne indifférent. Dans ses productions, il révèle des sujets dans un enchevêtrement de complexités discernables qui suscitent attention et méritent réflexion.
Sur sa trajectoire culturelle et artistique, Baaba Maal attire de nombreux condisciples dont Samba Diabare Samb pour un duo vocal ; Samba Diabare Samb avait fait ses initiations à Guédé auprès de son oncle lui-même formé par Sy MalalLaaya, « griot » de Samba Guéladio Diégui (qui repose à Diériyel Tombéré dans la « province » de Halaybé entre Digué et Diowol) après l’avoir été pour l’ascendant de celui-ci ; un duo y est né, « Laguiya » qu’ouvre Baaba Maal avec Mbédiouganna Samba Maïram Moolo Koraaka Demba Tackomo sadhaaka nialnde compagnon d’armes des frères Ly qu’étaient Soulé Malaado, Konko Malaado et MaameMalaado LY vaillants guerriers de Satigui Soulé Ndiaye. La réplique de Samba Diabare Samb était normale dans ce duo mais sa sortie inattendue par la force de la voix qui tonne pour rejoindre Baaba Maal qu’il relaie et convoque Bidia SawaLaamou et Tacko Sawa Laamou du Fuuta-Toro pour ensuite,dans une profondeur vocale dense, s’engouffrer dans le Diolofd’où il exhibe Samba Laobé Peinda Sanngoulé Ndiaye et faitsuivre ensuite Nguilène Bouri Djilène, Lat-Samba BouriDjilène, Lat-Codou Bouri Djilène et Tassé Bouri Djilène, dont Birom Coumba Ndiémé est l’ascendant. Ici, la hauteur significative de la voix de Samba Diabare Samb impressionneet passe le témoin à son condisciple comme s’il avait besoin de reprendre son souffle. Non, c’est mal le connaître.
Pour rappel, Samba Laobé Peinda Sangoulé Ndiaye, que chante Samba Diabare Samb, s’était allié au colonel Alfred Dodds commandant la colonne expéditionnaire du Diolof avec qui il avait signé un traité de protectorat, de suzeraineté et d’alliance le 3 juin 1890 ratifié par le décret du 25 août 1890 qui donne à l’administration coloniale les droits sur les bestiaux et les produits du sol et rendre impossible le retour d’Albouri Seynabou (que l’administration coloniale craignait beaucoup) qui contraint, quitte le Sénégal avec ses fidèles combattants après avoir mis en place un couloir militaire assuré par 300 hommes pour sécuriser Cheikhou Amadou, fils d’El-Haj Omaral Foutiyou Taal relayant la résistance de son père contre les colons. Le Bourba Diolof finira à Dosso, au Niger.
On exprime ici notre reconnaissance au Docteur BerroubaGuissé qui en 2020-2021 a fait restaurer le tombeau du fils de Seynabou Diop et neveu de Lat-Dior Ngoné Latir Diopautre infatigable résistant qui l’avait initié à la cavalerie.
Au surplus, le trio vocal entre Baaba Maal, Ndiaga Mbaye et Thione Seck tout comme les autres productions de l’artiste sont d’un niveau d’incitation à la réflexion, à la fraternité artistique et à la complémentarité culturelle ; ils alertent sur des conduites et comportements réfractaires à la diversité et font rejaillir les liens de parenté, le lien social et civique sénégalais et africain que certains cherchent à détricoter.
Dans ses nombreuses et riches productions musicales et artistiques, Baaba Maal convoque souvent l’histoire au Fuuta-Tooro ; c’est précisément le cas quand il chante ElimanBoubacar Kane au son de Tono (son des partisans dédié aux résistants) pour célébrer notamment l’inoubliable résistant de Touldé Dimat (Baafal Fuuta) appuyé par les renforts de Guédé et l’indéfectible soutien notamment des femmes de Dimat, Baaba Maal réédite l’exploit et nous sert les propos suivants : « sinno wona janfaa, janfaa bonni ndi leydi, leydi men laametaake : si ce n’était pas les trahisons et les collaborations, notre pays ne serait pas dominé et gouverné ».En effet, il y en a eu, notamment dans la province du Laaw, où l’Almami Mamadou Almami Birane Wane tout comme son fils Ibra Almami (qui lui n’était Almami) avaient choisi de s’allier avec le Général Faidherbe contre El Haj Omar Tall et d’autres résistants. L’administration coloniale s’est autorisée stratégiquement avec ses collaborateurs à repousser les frontières de la province du Laaw jusqu’à celles de Halaybé(la zone de Boghé, en Mauritanie actuelle). Faidherbe séjournera à Mboumba en 1854 et en 1858. El Haj Omar poursuit sa résistance au Mali notamment à Madina Khasso (non loin des chutes du Félou) aux côtés de Alpha Omar Thierno Baïla Wane, Mamoudou Couro Wane (Hadhe wadha)Bootol Sawa Haako, Alpha Omar Sada Doulo Modi, DiafaraAïssata. La suite est connue. Pour conclure « Tono », BaabaMaal exhorte les Sénégalais à travailler et à s’enraciner dans les valeurs endogènes et africaines en mobilisant les savoirs locaux hérités des ancêtres. Le talentueux artiste rappelle que des forums pour l’unité du Fuuta-Tooro, des peuls et des Sénégalais avaient été tenus et organisés par Samba Adama Thiam, Samba Silèye Niang de Doondou et Samba Amadou Sy de Djenné.
En évoquant ces personnalités avec une réflexion de fond, l’homonyme de l’érudit Baaba Ndiongue rend aussi compte des failles qui ont valu des ruptures et des collaborations qui ont mis le Fuuta-Tooro et le Sénégal à genoux.
En effet, entre 1859 et 1877, la France et le Fuuta-Tooro se sont accordés sur 4 traités : le 15 août 1859, le 10 août 1863, le 5 novembre 1864 et celui du 24 octobre 1877 où le colonel d’infanterie Brière de Lisle (représenté par le lieutenant-colonel d’infanterie de la marine Reybaud) avait signé aux côtés de Abdoul Bocar Kane et Ibra Almami Wane le traité de Galoya faisant des provinces de Laaw et de Boossoya des protectorats français. Le résistant et chef religieux Samba Diadana Ndiath en fera les frais avec Samba Toumi Ndiaye lors de la bataillle de Gawdal Kooli où ils ont été décapités. Les villages notamment de Thioubalel, Dioudé, Dounguel et Walaldé se liguèrent contre Ibra Almami qui le fera savoir par courrier à l’administration coloniale. Ce passé pèse sur le présent et agite encore les mémoires mais ne doit ni être occulté, ni cliver les relations humaines qui ont besoin d’être raffermies pour consolider les liens entre citoyens et promouvoir le progrès humain, économique et social au Fuuta-Tooro notamment où certaines personnes en filiation émotionnelle avec l’histoire cherchent à museler les chercheurs au point de les empêcher de publier ce qu’ils ont trouvé. Une personnalité publique fait partie du patrimoine historique national ; elle n’appartient pas à une famille mais à la Nation. Et comme disait William Sinclair : « Le temps efface l’homme, mais ses œuvres rappellent son existence ».
Les dérives du système colonial passé et actuel ont fait renaître et rejaillir la soif et le désir d’africanité et font penser aux « Ames du Peuple noir » de William Edward BurghardtDu Bois (W.E.B. Du Bois), sociologue et écrivain noir américain né le 23 février 1868 à Great Barrington dans l’Etat du Massachusetts, mort le 27 août 1963 à Accra au Ghana où on peut rattacher certains produits de l’œuvre musicale et artistique de Baaba Maal en citoyen et artiste engagé pour les causes justes que l’on peut raccrocher à des équivalents homéomorphes pour reprendre Raymond Panikkar.
Pour célébrer les résistances Sénégalaises et africaines contre les injustices et aberrations coloniales au Fuuta-Tooro d’où Baaba Baïdy Maal évoque Baïdy Katié Pam de Gia qui s’opposant au Jagodin du Laam-Tooro qui recrutait des tirailleurs sénégalais pour la France fut livré à Abel Jandet qui le condamne à porter ses bagages et à payer une amende de 2 bœufs. Ne supportant pas cette humiliation, Baïdy Katié Pam a assassiné Abel Jandet le 2 septembre 1890 à Hayre-Laaw et s’est réfugié à Mbantou où Abdoul Sidy Bâ l’a dénoncé et livré aux colons à Podor. Accusés de complicité avec BaïdyKatié Pam, Boubacar Kane, Laam-Tooro Sidiki Sall et Mamadou Yéro Sall furent arrêtés. Condamné à mort, BaïdyKatié Pam et ses co-accusés furent fusillés le 10 septembre 1890 sur la place publique à Podor qu’occupe le lycée et l’actuel Hôtel de Ville. Les villages de Guia, Guédé et Ndioumont été condamnés à payer une amende de 800 bœufs sur exécution provisoire (voir les archives du Sénégal 13G 135, pièce 24, Podor, 15 septembre 1890). Baaba Baïdy Maal rend hommage à Baïdy Katié Pam qu’il présente comme celui qui a lavé l’affront (gittudho yawaare ; hono Baïdy Katié sodiéwaamo wodaani : on ne trouve pas facilement l’équivalent de Baïdy Katié).
A cet hommage, s’associe Ibrahima Dièye, le jeune artiste à la voix d’or, qui a également rendu hommage à Baïdy KatiéPam à travers le pekaan sorte d’a–capella, œuvre sans accompagnement dont Guélaye Ali Fall de Aram fut un desMaîtres incontestés au Fuuta-Tooro.
Baaba Maal joue et fait jouer sans se perdre dans des partitions et ce dans des contextes parfois délicats notamment ceux de part et d’autre des deux rives du fleuve Sénégal et au-delà, parvenant ainsi à surmonter les écueils de la diplomatie culturelle et artistique. Dans la salle « Ambassador » à Nouakchott, et ses musiciens avaient fait vibrer les locaux et ses emprises en novembre 2023 à travers les chants populaires comme « Délia », « Gaye-Thiérel » qui font partie des classiques au Fuuta-Tooro. Dans ce concert tout comme ceux qui l’ont précédé, on était dans la polyrythmie avec ses superpositions de plusieurs rythmes. Mais, dans les chants de « Taara », « Tono » et plus récemment « Kaladio », le duo avec Samba Diabare Samb, le trio vocal avec Ndiaga Mbaye et Thione Seck on est dans l’ostinato, motif mélodique ou rythmique qui se répète et sert d’accompagnement. Dans la conception artistique africaine, la musique initie le rythme et le ton de la parole.
Le génie créateur de Baaba Maal nous fait découvrir plusieurs styles de musiques.
L’on note que l’échelle africaine des musiques repose notamment sur une gamme pentatonique (gamme de 5 notes)alors que la gamme majeure est la base de la musique occidentale (à travers DO RE MI FA SOL LA SI DO) dont le système musical est basé sur la gamme diatonique composée de 8 notes conjointes donc de 7 intervalles dont 5 valent un ton et 2 un demi ton. Mais contrairement à l’ethnocentrisme occidental, cela ne fait pas de Vienne, ville où repose Mozart (né à Salzbourg en Autriche le 27 janvier 1756), la capitale mondiale de la musique. « Wango », premier album de BaabaMaal enregistré en 1987, est le titre d’une chanson peule très rythmée et indatable parce que très ancienne. La diversité des richesses musicales du monde n’a ni de frontière ni de capitale. Dans les domaines culturels et artistiques, il y a plus d’expériences à partager que de leçons à donner.
Prince parmi les artistes, Baaba Maal a fait l’école des Beaux-Arts de Dakar pour ensuite se former au conservatoire de Paris. Il dispose de puissants leviers d’action pour l’humain d’abord ainsi que la fraternité entre Sénégalais, entre Africains, pour le développement du Sénégal et de l’Afrique dans un vivre-ensemble paisible à consolider.
Les albums « Taara », « Baayo » et « Laam-Tooro »enregistrés entre 1990 et 1993 bousculent les frontières en Europe où Baaba Maal avait fait ses tournées et rencontré Peter Gabriel.
Dans ses productions, l’artiste et citoyen du monde, rend hommage aux personnes, aux groupes de personnes qui au nom de l’amitié, de la fraternité et du sens de la citoyenneté sénégalaise, africaine et mondiale lui ont laissé des traces dont il se souvient toujours et qu’il tient à faire savoir et partager.
Depuis des décennies, l’artiste est au faîte des honneurs par la grâce du Maître silencieux des génies créateurs ; avec la bénédiction de ses parents et l’indéfectible soutien de ses proches, Baaba Maal se place au-dessus de la mêlée même si certains cherchent vainement à lui faire avaler les couleuvres. Les pièges contre l’artiste ont l’habitude de se refermer contre leurs instigateurs. Jamais rancunier, il n’est ni dans le jeu de coudes, ni dans celui des contre-pieds permanents et ne joue pas sur les mêmes scènes que les ambianceurs de soirées informelles sous des chaumières peu éclairées.
Baaba Maal affiche une discographie impressionnante qui force le respect. La prestation musicale de l’artiste à la 78èmeAssemblée Générale des Nation-Unies, s’ouvre avec « Baayo », chant d’un album enregistré en 1991 qui porte le même nom ; il y évoque les circonstances dans lesquelles il a appris la disparition de sa mère dont il sera toujours orphelin.
Aucune temporalité n’a échappé à la voix de Baaba Maalqui inscrit sa dynamique artistique et culturelle dans un voyage musical constructif et prospectif qui rappelle que la vie est parfois un mystère qu’il faut vivre et non un problème à résoudre.
L’Artiste a consolidé le cercle des premiers compagnons de sa route, sécurisé son parcours avec des sillons de démarcation, rassuré ceux qui doutaient, conquis les réticents d’hier et se fait ovationner même par d’anciens réfractaires devenus aujourd’hui des fans incorrigibles.
Chapeau L’Artiste !
Ibra Ciré NDIAYE
Docteur en droit
Anthropologue du droit
Université Paris I Panthéon-Sorbonne
la rédaction Senegalinfo.sn