AMADOU BA : «Nul n’est à l’abri de la désinfo et de la manip»  

La rencontre entre le Premier ministre, Amadou BA, et a société civile continue d’alimenter les discussions. Senegalinfo rapporte, ici, quelques traits des échanges entre le chef du gouvernement et ses invités dont la quintessence a porté sur le rapport controversé de la Cour des comptes.

«Comme vous le savez, nous vivons dans un monde où la qualité de l’information est de plus en plus compromise et ce phénomène préjudicie aux intérêts des organisations comme des citoyens. Nul n’est à l’abri de la désinformation et de la manipulation de l’information et nous devons rester vigilants vis-à-vis des façons de faire qui sont toxiques pour la démocratie. La Cour des Comptes est une juridiction spécialisée, hautement compétente, de par ses experts, en matière de gestion financière des ressources publiques. Elle travaille sur la base d’une méthodologie d’audit très rigoureuse dans le respect des référentiels juridiques, techniques et éthiques».

 DENATURATION DES PROPOS

«Beaucoup de réflexions hâtives sont formulées en s’affranchissant des modalités légitimes et des règles légales d’administration de la preuve pour leur substituer des opinions. Les experts de la psychologie, de la sociologie et de l’anthropologie nous mettent en garde contre ces dérives qui menacent nos institutions à travers le monde. La dénaturation des propos et l’extrapolation des faits sont devenues, en effet, monnaie courante grâce à l’utilisation malveillante des réseaux sociaux».

EXPERTS EN TOUT

«Face à la complexité des problèmes qui nous préoccupent, il est surprenant, dans une République, de voir des acteurs s’improviser tour à tour juges, enquêteurs, détectives, historiens, économistes, climatologues, virologues, experts en terrorisme ou spécialistes des questions internationales (Badou meune lepp ! on aurait dit chez nous)».

APPRECIATIONS VICIEES

«Lorsqu’une juridiction épingle des fonctionnaires ou des personnalités proches du pouvoir, elle acquiert comme miracle une forte légitimité. En revanche, lorsque la même juridiction soupçonne une personnalité de l’opposition, on met en doute l’indépendance de la Justice et la probité de ses magistrats. Cela donne matière à réflexion. Être républicain et démocrate dans un État de droit, c’est respecter avant tout les institutions et se soumettre au droit tout en continuant à les améliorer».

La rédaction Senegalinfo 

 

Ads_post_leverdict
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.