Sommet des BRICS : Le président Macky Sall salue « l’esprit d’ouverture » et aborde « 4 priorités pressantes »
À l’occasion du 15e Sommet des BRICS, le président Macky Sall a pris part à la séance élargie intitulée « Dialogue avec l’Afrique » dont le thème était axé sur « BRICS et l’Afrique, partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ».
Dans son discours, le chef de l’État a d’abord salué l’initiative des BRICS par rapport à « l’esprit d’ouverture ». « Le Sénégal salue l’esprit d’ouverture des BRICS, parce que nous voulons un ordre mondial plus inclusif, plus juste et plus équitable », a-t-il fait remarquer.
Avant de mettre l’accent sur les priorités. « Dans un contexte mondial de crise économique, sociale et environnementale sans précédent, aggravée par l’impact d’un conflit de haute intensité, je voudrais aborder ici quatre priorités qui me paraissent pressantes : Premièrement, il est important d’œuvrer pour un environnement mondial apaisé, afin d’atténuer les effets de la crise et éviter un dérapage qui pourrait conduire l’humanité à une catastrophe majeure. Deuxièmement, le Sénégal souhaite que les BRICS soutiennent le plaidoyer de nos pays pour la mise en œuvre des engagements financiers convenus
dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, et une transition énergétique juste et équitable, tenant compte de notre retard dans le processus d’industrialisation et d’accès universel à l’électricité, dont plus de 600 millions d’africains sont encore privés. Troisièmement, nous appelons à la mobilisation effective des engagements de réallocation partielle de DTS en faveur des pays éligibles et à la mise en œuvre plus conséquente de l’Initiative du G20 sur la suspension du service de la dette.
Le besoin est pressant puisque selon que selon les estimations des Nations Unies, 52 pays sont en défaut de paiement ou s’en rapprochent dont la majorité des PMA et des pays les plus vulnérables au changement climatique. Quatrièmement, enfin, la réforme de la gouvernance politique, économique et financière mondiale s’impose. Tout le monde reconnait que la composition des
principales Institutions internationales, leurs méthodes de travail, y compris leur processus décisionnel ne reflètent plus les réalités du moment. Ensemble, nous devons travailler à une évolution
du Conseil de sécurité, du FMI et de la Banque mondiale pour qu’ils soient davantage plus représentatifs des intérêts de tous les pays membres. Il en est de même pour la réforme du système de
notation des agences d’évaluation, dont les
pratiques, notamment la surévaluation des
risques dans les pays en développement, africainsen particulier, conduisent à des coût d’emprunt abusifs, parfois jusqu’à huit fois supérieurs à ceux des pays développés ».
Le chef de l’État s’est félicité du soutien des BRICS pour l’adhésion de l’UA au G20.
« Je voudrais enfin remercier nos amis du BRICS pour leur soutien à la candidature de l’Union Africaine au G20. Je rappelle que l’Afrique, c’est plus de 1,3 milliard
d’habitants, un PIB cumulé de plus de 2600
milliards de dollars et plus du quart des pays membres des Nations Unies.
En soutenant notre adhésion au G20, vous contribuerez à l’avènement d’un multilatéralisme plus inclusif, dont les décisions engagent notre présent et notre avenir »…
La rédaction de Sénégal Info