Revue de presse : La saisine d’instances extérieures et des remous intérieurs se disputent les titres
La saisine par Yewwi Askan Wi, la principale coalition de l’opposition et l’Etat des instances onusiennes notamment est traitée en priorité dans les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise, lesquels abordent aussi quelques sujets liés à des remous au sein de la classe politique, rapporte APS.
‘’La coalition Yewwi Askan Wi a saisi l’Organisation des Nations unies (ONU) pour l’envoi en urgence d’une commission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur les manifestations violentes entre le 1er et le 3 juin à Dakar et dans certaines localités’’, a souligné Vox Populi.
‘’Yewwi vilipende Macky Sall devant les Nations unies’’, écrit l’As dans ses titres. La publication rapporte que la principale coalition de l’opposition a adressé une lettre au Haut-commissariat des Nations unies pour dénoncer ‘’les violations graves et flagrantes des droits et libertés au Sénégal’’.
‘’Dans une missive signée par Habib Sy, le président de la conférence des leaders, la principale coalition de l’opposition invite Genève à dépêcher en urgence une commission d’enquête internationale à Dakar’’, mentionne le journal l’As
Mais l’Etat n’est pas rester les bras croisés. Selon plusieurs journaux, les autorités sénégalaises ont à leur tour saisi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour donner leur version des manifestations violentes qui ont marqué le début du mois de juin à Dakar et dans d’autres localités du pays.
La presse quotidienne a aussi évoqué dans sa livraison du jour la médiatisation des émeutes du début de juin par les médias étrangers.
Le journal Walfadjri commente que le président Macky Sall est dans le tourbillon à cause de la médiatisation des violentes manifestations par la presse étrangère.
‘’Le président de la République est sur le point de perdre son aura à international. Au-delà de la pression nationale sur sa troisième candidature et des violentes manifestations, les médias étrangers et les instances internationales lui mettent aussi la pression’’, a estimé Walfadjri.
Mais Sud quotidien porte en manchette que l’Etat a lancé une contre-offensive à propos du traitement par les médias étrangers des manifestations meurtrières au Sénégal.
‘’L’Etat a lancé une contre-offensive en pleine polémique sur les supposés hommes armés aux côtés des forces de défense et de sécurité lors des dernières émeutes ayant fait 17 morts (…) le gouvernement est monté au créneau pour parler d’une +controverse+. Selon le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, il appartient à la justice de dire la vérité’’, a expliqué Sud Quotidien.
Interrogé par Walfadjri et Source A, le journaliste Ibrahima Bakhoum analyse que les médias étrangers sont en train de ‘’préparer l’opinion à une nouvelle figure’’.
‘’Les journaux étrangers appartiennent à des privés (…) le but principal est de pouvoir gagner des marchés à l’avenir. Ces médias étrangers pensent qu’ils doivent être parmi les pionniers pour que demain, s’il doit y avoir un changement, qu’ils fassent partie de ceux qui ont contribué à ce changement’’, a analysé le journaliste Bakhoum dont les propos sont rapportés dans Source A.
Les journaux évoquent aussi l’actualité politique à la faveur de la mise en branle du dialogue national et des fortes divergences notées au sein de la classe politique.
‘’La classe politique prend les devants’’, a fait remarquer Sud quotidien qui annonce de la réforme du parrainage citoyen, l’un des principaux sujets au sein de la commission politique dans le cadre du dialogue national en cours.
‘’Les acteurs engagés dans le dialogue politique ont acté la revue de la loi controversée sur le système de parrainage. La retouche va concerner la fourchette de 0,8% à 1% des parrains exigés au Sénégal. Le parrainage des élus est aussi une autre nouveauté’’, a écrit le journal du groupe Sud Communication.
Revenant sur les enquêtes ouvertes par l’autorité judiciaire pour faire la lumière sur les manifestations meurtrières, le journal Enquête a estimé que le parquet est en train de ‘’pister Ousmane Sonko’’.
‘’Le parquet veut faire porter au leader de l’opposition Ousmane Sonko le chapeau des dégâts lors des manifestations de début juin. Les forces de défense et de sécurité ont fini de réunir les éléments de preuve pouvant asseoir de nouvelles charges contre Ousmane Sonko’’, croit savoir Enquête.
La rédaction de Sénégal Info