Me Ciré Clédor Ly sur le verdict de la Cedeao : « Nous allons saisir le comité des droits de l’homme de l’ONU… »

Une décision rendue en dehors intérêt pour le client, dés lors que sa procédure engagée depuis novembre 2018, était d’obtenir que lui soit reconnu le doit d’avoir une carte d’électeur en tant que sénégalais, pour participer aux élections du 24 février 2019.une décision même favorable n’aurait été que symbolique mais privée de tout objet, dés lors que l’urgence reconnue et admise par la cour de justice de la cedeao, a été vidée de sa quintessence avec un jugement rendu alors que les lampions étaient désormais éteints, les élections se conjugeaient au passé.

Nous allons saisir le comité des droits de l’homme des nations unies sur la violation par l’État du Sénégal des dispositions du pacte international sur les droits civils et politiques et,le non respect de la très récente décision du comité enjoignant a l’État du Sénégal , de faire réexaminer la décision de la cour de répression de l’enrichissement illicite sur la condamnation et la peine prononcée à l’encontre de Karim wade dans un délai de 6 mois.

Priver un citoyen de son droit électoral , c’est ajouter une sanction donc une peine non prononcée par un juge .or, le comité des droits de l’homme des nations unies à justement demandé le reamen de la peine par une juridiction supérieure.

Notre décision de poursuivre la bataille juridique n’est pas en elle même une attaque à l’endroit de la prestigieuse cour de justice de la cedeao , mais elle permetra à l’organe chargée par les nations unies de veiller,de surveiller et de contrôler l’application du pacte, de clarifier et de dire s’il est équitable et juste , de priver une personne d’un droit et d’un devoir aussi sacré que le droit de choisir celui qui doit présider aux destinées d’une nation, et le droit de solliciter la confiance d un peuple pour le diriger, en se fondant sur une décision judiciaire qui avait refusé cette sanction qui faisait partie des demandes de l’état du Sénégal .car rappelons le , la cour de répression avait répondu par un niet.

Si les manoeuvres politico-judiciaires observées passent, toutes les dictatures africains iront à l’école sénégalaise , pour faire condamner les opposants politiques et les radier des listes électorales ou refuser leurs inscriptions .
Le tour de passe passe sera simplement de recopier et de coller les mêmes dispositions du code électoral sénégalais dans leurs corpus législatif.

La dimension de cette lutte de Karim wade a une portée Africaine. Elle est pour l’instauration de l état de droit et des valeurs démocratiques en Afrique.

Le devoir des juristes africains, est d’utiliser leurs savoirs et leurs expériences au servir du mieux être et du bien être de leurs peuples déjà exténués par plus d un siècle de domination ,d exploitation et de brimades ; pas la concussion, l’opportunisme, le carrierisme et le désir effréné et sans fin de richesses colossales personnelles, au détriment de leurs concitoyens.

Privés de leurs droits naturels de s’alimenter convenablement, les juristes africains n’ont pas le droit de laisser priver leurs peuples de leurs droits humains et de leurs aspirations démocratiques.

Me Ciré Clédor ly Avocat de Karim wade.

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