Décès de l’ancien président Tchadien : L’Etat doit s’expliquer (Aliou Tine)

Début juillet, sa famille avait demandé à la justice sénégalaise de lui accorder une permission à cause de la résurgence du COVID-19 dans le pays. Alioune Tine, qui s’était battu en son temps pour que Habré soit jugé, avait lui souhaité qu’il puisse bénéficier d’une permission.

“Ce que je regarde, c’est le détenu et ses droits, pas le dictateur. C’est une personne vulnérable, il n’a pas encore été vacciné. Il a fait huit ans en prison, il est compréhensible qu’en période de Ramadan, on puisse lui permettre de rentrer chez lui. C’est presque une raison humanitaire !”, déclarait-il.

Alioune Tine, au-delà du cas Habré, demande à l’Etat d’ouvrir une enquête sur les circonstances dans lesquelles les détenus vivent avec la COVID-19. “L’Etat sénégalais doit ouvrir une enquête sur les circonstances de l’existence de la COVID-19 en prison”, a-t-il dit.

Pour le président fondateur du think tank AfrikaJom Center, “il faut désormais envisager de vacciner les détenus qui ont droit à la santé et à la vie et ceux qui ont l’âge et les vulnérabilités de Habré”.

“Il faut envisager des mesures spécifiques pour leur protection. La justice elle doit être égale pour tous”, a fait valoir l’ancien responsable de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO).

Il a insisté sur la nécessité de protéger les droits des détenus reconnus dans la Constitution.

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