Cheikh Mbacké GADIAGA : «Le concert de casseroles est une offense aux Chrétiens»
Le concert de casseroles est perçu par nombre de Sénégalais comme une défiance à la religion catholique. A en croire Cheikh Mbacké GADIAGA, beaucoup dignitaires de l’Eglise catholique se sont plaints auprès de lui de la date choisie pour manifester leur mécontement. «J’ai reçu beaucoup d’appel et de réactions des Abbés du Sénégal qui ont manifesté leur colère suite au concert de casseroles décrété par Ousmane SONKO le samedi 31 décembre qui est une date symbolique pour les Chrétiens. La communauté chrétienne du Sénégal ne mérite pas ça. Les catholiques de notre pays ne méritent pas ça non plus. L’Eglise catholique ne mérite pas ça également. Et Barthélémy DIAS, le maire de Dakar, ne devrait pas l’accepter, lui qui appartient à cette communauté religieuse. SONKO n’aurait jamais ordonné un concert de casseroles un jour de Tamkharite. Il ne saurait jamais non plus le faire un jour coïncidant avec un événement religieux chez les confréries. SONKO sait qu’il a commis une erreur en choisissant la date du 31 décembre et c’est pourquoi il n’est pas sorti prendre part au concert de casseroles comme ses militants», déclare le président du mouvement Falat Macky 2024.
Pour Cheikh Mbacké GADIAGA, «SONKO a outragé tous les catholiques et les chrétiens du monde». «C’est une offense inacceptable, intolérable, inconcevable et inadmissible à la liberté de culte garantie par la Constitution ainsi que les lois et règlements du pays», fait savoir le PDG du groupe CMG BUSINESS COMMUNICATION.
En effet, l’article 231 du Code pénal qui prévoit et punit l’offense à la liberté de culte indique que «ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d’un culte par des troubles ou désordres causés dans le temple ou autre lieu destiné ou servant actuellement à ces exercices, seront punis d’une amende de 20.000 à 75.000 francs, et d’un emprisonnement de deux à six mois».
Au final, Cheikh Mbacké GADIAGA invite les organisations de la société civile telles que l’ONG JAMRA à se prononcer sur cette offense à la liberté religieuse qui risque de compromettre le dialogue islamo-chrétien.
La rédaction Senegalinfo
