Le style Idrissa Seck, son programme, ses fortunes et infortunes diverses dans la vie politique, sont passés en revue par l’équipe d’Elgas depuis Paris, en compagnie du porte-parole du candidat Abdourahmane Diouf.
Enjeux2019 – « Il y a une forte probabilité qu’Idrissa Seck soit au second tour ». Abdourahmane Diouf est formel : le porte-étendard de la coalition Idy2019 a appris de ses erreurs de 2012 et cela transparait dans son programme pour cette présidentielle. Des propositions jugées assez vagues par endroits par les chroniqueurs de Confluences, excepté le cadre économique. « C’est un programme avec le plus d’engagements possibles. Pour chaque thématique, nos experts dispose d’un cadrage financier précis », a objecté Abdourahmane Diouf, mettant en avant une vision d’emploi global centrée sur l’entrepreneuriat et le secteur privé.
Selon son porte-parole, Idrissa Seck propose notamment de professionnaliser graduellement le secteur informel avec une défiscalisation, de façon à encourager les PME. « Les idées de l’actuel régime sont généreuses en matière sociale, mais elles ne sont pas opérationnelles », fait-il savoir.
Comment détacher le nouveau Idy de l’ancien ?, s’est demandée la chroniqueuse Fatimata Wagne-Sagna qui relève quelques flottements dans la vision diplomatique du candidat. « Je suis surpris que la création d’une commission nationale sur la politique étrangère, qui constitue notre proposition phare n’ait pas retenu votre attention », a rétorqué Abdourahmane Diouf. Selon ce dernier, Idrissa Seck prône pour le Sénégal une diplomatie d’influence centrée entre autres sur des niches comme la religion, où le pays dispose de grandes figures de proue. Le conflit israélo-palestinien est-il toujours une querelle de demi-frère, comme l’avait laissé entendre le patron de Rewmi, il y a quelques mois ? « Nous avons dépassé cette déclaration. Idy aspire à diriger le Sénégal, jugeons-le sur son programme et non sur ses connaissances religieuses », déclare l’invité de Confluences.
Issa Sall, l’autre phénomène de la présidentielle
Issa Sall vu d’abord comme un faiseur de l’ombre par Aminata Thior, pourrait être la suprise de cette élection. « C’est typiquement le genre de personne à qui l’on a envie de tendre le micro et lui dire : racontez-moi tout ! dites-nous des choses pour la future génération », a-t-elle déclaré. Fatimata Wagne-Sagna reste néanmoins peu convaincue par le candiat du PUR, malgré ses atouts non négligeables.
Madické Niang, tantôt vu comme un candidat dont on ne craindrait rien, tantôt comme quelqu’un dont on ne sait pas grand-chose en dehors du compagnonnage avec Abdoulaye Wade, est passé à la guillotine de l’émission.