Arrêté après le massacre de Boffa-Bayotte…René Capain Bassène toujours en prison

C’est le dimanche 14 janvier 2018 tôt le matin que le journaliste, expert de la question casamançaise, René Capain Bassène avait été cueilli par des éléments de la gendarmerie à son domicile à Ziguinchor. Cela fait plus d’un an. Et René Capain Bassène croupit toujours en prison.

Ce n’est que le mercredi 24 avril dernier qu’il avait été entendu sur le fond du dossier pour lequel il est poursuivi par le juge d’instruction du Tribunal de Grande instance de Ziguinchor. René Capain Bassène est considéré par ses accusateurs comme étant le planificateur de la tuerie perpétrée le 6 janvier 2018 dans la forêt classée du Bayotte-Est, non loin de Boffa-Bayotte dans la Basse Casamance.

Ce jour-là, des hommes armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) avaient tendu une embuscade à des jeunes venus dans la forêt pour couper du bois, tuant 14 d’entre ces derniers. Cette affaire avait secoué tout le Sénégal.

Malgré les accusations qui pèsent contre lui, René Capain Bassène bénéficie de soutiens de la part de ses amis et proches qui tous clament son innocence. Il est l’auteur de trois ouvrages : Casamance – A quand la paix ? L’Harmatan, 2017 ; Casamance – Récits d’un conflit oublié (1982-2014). L’Harmatan 2015 ; L’Abbé Augustin Diamacoune Senghor. Par lui-même et par ceux qui l’ont connu. L’Harmatan 2013.

René Capain est présenté comme étant un journaliste très expérimenté, spécialiste du conflit en Casamance. Après l’école de formation, c’est à Radio France internationale (RFI) qu’il fait son stage en 2003. De retour au Sénégal, il intègre la chaîne 4 de la RTS à Ziguinchor. Il est également passé dans les radios Walf Fm et RFM, avant de déposer ses baluchons en 2008 à l’Agence nationale pour le retour des activités sociales et économiques en Casamance (ANRAC). Il est engagé fonctionnaire de l’ANRAC basé sur le terrain. De consultant, il devient Coordinateur adjoint, puis Coordinateur de l’unité de communication de l’ANRAC.

Thiémokho BORE, xibaaru

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