Revue de presse : Le drame de Khossanto et les dissidences à l’APR au menu des quotidiens
La mission gouvernementale à Kédougou au lendemain des affrontements violents entre les populations de Khossanto et les forces de l’ordre et la dissidence dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR) née du choix porté sur Amadou Bâ comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) à l’élection présidentielle de février 2024, sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Les ministres de l’Intérieur Antoine Félix Diome et son collègue des Mines, Oumar Sarr ont conduit la délégation du gouvernement à Kédougou pour essayer d’arrondir les angles avec les populations de la commune de Khossanto et du village de Mama Khono. Des échauffourées entre les populations de ces deux localités de la région de Kédougou et les forces de l’ordre survenus lundi ont fait deux morts et plusieurs blessés chez les manifestants.
Les habitants manifestaient contre un arrêté du préfet de Saraya modifiant les conditions de recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée pour le secteur minier.
‘’Après le drame, Saraya panse ses blessures’’, met à la Une Le Quotidien qui souligne que »les populations exigent désormais après ce drame le départ du préfet de Saraya, accusé d’être à l’origine du problème (…)’’.
Au cours d’un Comité régional de développement spécial tenu à Kédougou, sous la présidence du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, en présence de son collègue des Mines, Oumar Sarr, ‘’le gouvernement a donné des assurances’’, rapporte Bès Bi.
»Antoine Félix Diome, après avoir présenté aux populations de Kédougou ses condoléances (…) a annoncé qu’un consensus a été trouvé pour ce qui concerne cette affaire et qu’il a donné dans ce sens des instructions au gouverneur de la région’’, a écrit le journal.
»Après les affrontements, Khossanto panse ses plaies’’, affiche L’Observateur, qui ouvre une large fenêtre dans ses colonnes, sur la mission de sauvetage de la délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.
La candidature de Mame Boye Diao à la présidentielle occupe une bonne place dans les quotidiens.
Le maire de Kolda (sud), membre de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye Diao, a annoncé mardi à Dakar sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, sous la bannière de la Coalition pour un Sénégal nouveau.
Dans la foulée, il a été relevé de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Bës Bi qui présente Mame Boye Diao comme un ‘’insoumis’’, note : ‘’‘’Recalé par le Président Macky Sall dans la course à la candidature de Benno, El Hadj Mamadou Diao dit Mame Boye, 53 ans, refuse de se plier face à Amadou Bâ. Dans le lot des pontes du parti présidentiel, le maire de Kolda et Dg de la Caisse des dépôts et consignations (CDC)- limogé hier- n’a pourtant fait que réchauffer un tempérament rebelle adouci par des circonstances politiques’’.
Selon WalfQuotidien, ‘’Mame Boye Diao se lance dans la course’’. ‘’Maire de Kolda, Mame Boye Diao a officialisé, hier, sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Il compte prendre part à ce rendez-vous électoral sous la bannière d’une coalition dénommée +Un Sénégal nouveau+’’, rapporte Walf.
‘’Mame Boye Diao franchit la ligne rouge’’, selon Sud Quotidien. ‘’Mame Boye Diao acte sa dissidence’’, titre L’Info
‘’Après la démission fracassante d’Aly Ngouille Ndiaye, suivie de celle de Mame Boye Diao, d’autres départs sont annoncés à l’APR’’, écrit Le Témoin qui affiche à la Une : ‘’Vers une rébellion généralisée dans le +Macky+’ ?’’.
L’As signale que ‘’Abdoulaye Daouda Diallo démissionne aujourd’hui’’ du Conseil économique, social et environnemental et va ‘’déclarer sa candidature, vendredi’’. ‘’Il se présente comme le sauveur de l’APR’’, dit le journal.
A propos de ces ‘’candidatures plurielles’’ à Benno Bokk Yaakaar, L’Observateur s’interroge : ‘’dissidence ou ruse politique’’. Le journal décrypte ‘’les avantages et les inconvénients d’un pari risqué’’.
WalfQuotidien y voit ‘’les signes d’une perte d’autorité croissante’’ chez Macky Sall.
‘’Il n’y a guère longtemps, le président de la République, Macky Sall, avait presque un droit de vie et de mort sur sa coalition et ses hommes. On comptait sur les doigts d’une main ceux qui avaient le courage de contester ses oukases. Mais, ce temps est derrière lui. Comme un vieux lion à la fin de sa vie, Macky Sall est en perte d’autorité’’, note le journal.
Walf ajoute : ‘’A six mois de la fin de son mandat présidentiel, il n’arrive plus à tenir en respect les responsables de son parti qui n’attendent plus grande chose de lui. Son pouvoir de nomination, de promotion et de sanction qui est en phase terminale y est pour quelque chose. C’est ce qui explique la fronde notée après le choix qu’il a porté sur le Premier ministre Amadou Bâ pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar’’.
La rédaction de Sénégal Info