Le parquet classe sans suite l’enquête pour viol qui visait le comédien Philippe Caubère

Le comédien et metteur en scène était accusé de viol par une dramaturge d’une quarantaine d’années, qui a expliqué avoir été « sous emprise ».

Au printemps 2018, six mois après la chute du producteur américain Harvey Weinstein, la vague #metoo de libération de la parole des femmes rattrapait une figure du théâtre français : le comédien et metteur en scène Philippe Caubère était accusé de viol par une dramaturge d’une quarantaine d’années, Solveig Halloin, qui l’avait abordé à la fin d’une représentation théâtrale. Au terme de dix mois d’enquête préliminaire, le parquet de Créteil a décidé de classer sans suite ce dossier. L’avis rendu, un document de quatre pages daté du 17 février, dont Le Monde et France Inter ont pu prendre connaissance, est particulièrement motivé et écarte les accusations d’agression sexuelle et de viol.

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Deux rendez-vous, dont l’un s’est conclu par une relation sexuelle, ont bien eu lieu entre Solveig Halloin et Philippe Caubère, en 2010, explique le premier vice-procureur de Créteil. « Mme Halloin a elle-même reconnu (…) n’avoir à aucun moment manifesté physiquement ou verbalement un défaut de consentement ». La jeune femme explique avoir été « sous l’emprise » du comédien récompensé de trois Molières, ancien pilier du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, ce qui expliquerait son absence de réaction. Mais le parquet estime que « l’admiration professionnelle, voire la fascination, que Mme Halloin vouait à M.Caubère ne peut, s’agissant d’une relation entre adultes, être considérée comme une emprise intellectuelle », et donc constituer une « contrainte » au sens où l’entend le code pénal.

 

Le Monde

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