DETTE PUBLIQUE : Les assurances du ministre du Budget MMB

Ce jeudi 17 novembre, lors de l’examen de la loi des finances 2023, les débats ont essentiellement tourné sur la dette publique. Les différents scénarios constatés dans les documents budgétaires sont passés par là. Si pour certains, le Sénégal connaît un endettement maîtrisé, d’autres ont fait savoir que le pays n’a plus de marge de manœuvre concernant son endettement, contrairement à certains gouvernements membres de l’UEMOA. En l’espace de 10 ans, en effet, le volume de la dette a plus que doublé. Sur ce, ils ont ainsi demandé les mécanismes mis en place pour maîtriser, notamment le plafond de la dette publique.

Répondant aux interpellations des députés, le ministre des Finances et du Budget a donné des assurances. A l’en croire, l’encours de la dette, qui correspond au stock des emprunts contractés par l’État, doit être analysé en référence à celle de l’Administration centrale, d’autant que la dette contingente des autres administrations publiques n’est pas prise en compte. Par conséquent, dit Mamadou Moustapha BA, en perspective de comparaison, la dette de l’Administration reste le référentiel en la matière. Pour lui, celle-ci était estimée, fin juin, à 11 326 milliards FCFA. Ce qui représente, selon lui, 67% du PIB, alors que les projections pour fin décembre 2022, prévoient 68% du PIB. Quant au service de la dette, montant payé, chaque année, pour le remboursement de celle-ci, il s’élève, au titre de cet exercice, à 1693,9 milliards FCFA. 

Ainsi, concernant le niveau d’évolution de la dette, le ministre a rappelé qu’en 2000, le montant de celle-ci était de 2416 milliards FCFA, soit 76,3% du PIB. En 2006, la dette du Sénégal a été, en partie, épongée (1112,6 milliards FCFA), faisant ainsi baisser le taux à 20,9% du PIB. De 2006 à 2012, le taux d’accroissement annuel de la dette était de 21,8%. «Or, malgré l’encours, le taux d’accroissement moyen annuel est actuellement de 14,1% », signale-t-il.

Par ailleurs, il a  indiqué que le Sénégal est dans la catégorie des pays à risque de surendettement modéré. «Notre pays garde sa capacité à faire face à sa dette à court, moyen et long terme», déclare-t-il.

La rédaction Senegalinfo

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